- 1 - E-sante.fr : Pourquoi changer notre regard sur l’enfance ?
- 2 - Quels sont les pièges de l’éducation ?
- 3 - Frustrations et caprices, que faire ?
- 4 - Dans l’accompagnement d’un enfant, qu’est-ce qui compte le plus ?
- 5 - La télévision, un désastre ?
- 6 - Quid des punitions et récompenses ?
- 7 - Un dernier conseil pour les éduquer au bonheur ?
Frustrations et caprices, que faire ?
Face aux frustrations et « caprices », quels sont vos conseils ?
Nous savons qu’il faut les aider à accepter un peu la frustration, afin d’être capables de la supporter plus tard, quand il leur faudra s’investir dans des projets importants. Aussi, quand ils réclament un bonbon, nous leur disons « Non » une fois, deux fois, trois fois. À chaque fois ils geignent et semblent très malheureux. Au final, nous craquons et leur récit intérieur devient : « Maman ou papa ne résiste pas longtemps à mes suppliques. Tôt ou tard, en insistant, j’obtiens ce que je veux ». En se plaçant dans une logique de supporter, nous allons l’entraîner à supporter la frustration en lui disant « Oui ». Oui tu auras un bonbon quand… (J’aurais terminé ce que je suis en train de faire, ou quand nous serons rentrés, etc.) Le discours intérieur devient alors « J’obtiens ce que je veux si je sais attendre et respecter ce que l’on me demande».
Ce sont les papas qui cèdent les premiers…
C’est ce que disent les femmes, mais c’est très variable. Il est beaucoup plus facile de s’entendre sur la façon commune de dire « Oui », d’être supporter, que sur l’obligation de dire « Non » et de ne pas être le premier ou la première à craquer !
C'est notre récit intérieur qui nous rend heureux ?
Dès lors que nos enfants accèdent à la conscience, ils deviennent capables d’être heureux quand tout va mal et malheureux quand tout va bien… Conscients, nous avons l’aptitude d’être heureux quand nous le voulons. Si nous reprenons l’exemple du bonbon, si je pense « j’ai mérité mon bonbon et je peux le déguster avec plaisir », je serais plus heureux que si je pense « J’ai eu mon bonbon, mais papa n’est pas content et j’ai beaucoup pleuré. »
Dans l’accompagnement d’un enfant, qu’est-ce qui compte le plus ?
Parler avec lui, commenter ce que vous faites avec lui, partager des souvenirs, des photos, des films. C’est la manière la plus simple d’enrichir son vécu. Une mère qui parle beaucoup avec ses enfants peut même doubler le nombre de mots qu’ils auront acquis avant leur entrée à l’école.
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Philippe Presles, « L’Envol de la conscience - Aider son enfant à devenir libre et heureux » (éd. Robert Laffont/ Versilio, 2013).