Manger des insectes : une bonne idée ou pas ?
- 1 - Ils sont faciles à cultiver
- 2 - Ils sont riches en protéines
- 3 - Ils sont riches en nutriments
- 4 - Ils apportent peu de gras et beaucoup de fibres
- 5 - Ils ne sont pas très ragoûtants
- 6 - Un risque réel d'allergie
- 7 - Des facteurs anti-nutritionnels
- 8 - Des parasites dans les insectes
- 9 - Un risque d'étouffement
- 10 - Un aliment à intégrer au régime
Plutôt criquet, grillon ou ver à farine ? A l'apéritif, cet été, la question pourrait très sérieusement se poser. De plus en plus de fabricants proposent des insectes à grignoter avant le repas... et même sous forme de confiseries.
La seule idée d'y plonger vos dents vous révulse ? Rien d'étonnant à cela. "Nous sommes plusieurs à trouver les insectes dégoûtants, confirme Marie-Eve Caplette, nutritionniste-diététiste canadienne. Les manger ne fait pas partie de la culture occidentale."
Mais les chiffres sont là : plus de 1 900 espèces sont jugées comestibles et pas moins de 113 pays consomment régulièrement des insectes. Au total, plus de deux milliards de personnes s'en nourrissent. Termites, chenilles, larves d'abeille… le panel est large. Faut-il céder à la tendance ? On fait le point sur les arguments.
Ils sont faciles à cultiver
Les insectes sont omniprésents sur le globe. A tel point qu'ils survivent même sur le continent Antarctique. En hiver comme en été, il est possible de se nourrir d'insectes et ceux-ci sont bien plus rentables que les vertébrés que nous mangeons. Le grillon est comestible à 80 %; ce n'est le cas que pour 55 % d'une volaille.
Il n'en fallait pas plus pour convaincre l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), à l'origine d'un rapport sur le sujet. Il suffit de 10 kg de nourriture pour générer 9 kg d'insectes comestibles.
Un record de rentabilité, quand on sait que cela permet d'obtenir seulement 1 kg de bœuf. "Le coût de production est bien plus faible par rapport à de la viande ou du poisson, si on le rapporte à la quantité consommée", confirme Thomas Ladrat, diététicien-nutritionniste du sportif.
Pour ne rien gâcher, cette agriculture est écolo. "Leur élevage nécessite beaucoup moins d’eau, de nourriture et d’espace, en plus de produire moins de gaz à effet de serre que d'autres sources de protéines animales", ajoute Marie-Eve Caplette.
Quels insectes mange-t-on principalement?
- Les scarabées (31 %)
- Les chenilles (18 %)
- Les abeilles, guêpes et fourmis (14 %)
- Les sauterelles, criquets et grillons (13 %)
- Les cigales, cicadelles, cochenilles et punaises (10 %)
- Les termites (3 %)
- Les libellules (3 %)
- Les mouches (2 %)
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AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à « la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes », Anses, 12 février 2015
Nutritional and sensory quality of edible insects, Lenka Kouřimskáa et Anna Adámkováb, NFS Journal, October 2016
Mangerons-nous un jour des insectes ?, Culture, 25 mai 2011
Marie-Eve Caplette, nutritionniste-diététiste
Thomas Ladrat, diététicien-nutritionniste du sportif