Ces boissons courantes augmenteraient le risque de maladie du foie

La maladie hépatique stéatosique associée au dysfonctionnement métabolique (MASLD) fait partie de l’une des pathologies affectant le foie. En France, selon une étude réalisée à partir de la cohorte CONSTANCES, la MASLD concernerait 16,7 % de la population adulte. C’est actuellement l'une des maladies chroniques du foie les plus courantes. La MASLD, également appelée maladie du foie gras non alcoolique, se caractérise par une accumulation de graisses dans le foie pouvant conduire à une inflammation puis à la cirrhose.

Cette maladie touche principalement les personnes obèses à hauteur de 79,7 % et les personnes diabétiques à hauteur de 63 %. Ainsi, l es facteurs favorisant l’apparition de la MASLD sont : un taux élevé de triglycérides, un faible taux de cholestérol HDL, une hypertension artérielle et un taux élevé de glycémie veineuse. Aucun médicament n'a été approuvé pour le traitement de la MASLD à l'heure actuelle, et la teneur en graisse dans le corps ne peut être réduite qu'en contrôlant l'alimentation et en augmentant l'exercice. La prévention de la MASLD repose sur une adaptation du mode de vie.

MASLD : les boissons sucrées augmenteraient les risques, mais ce ne sont pas les seules

Certaines habitudes de vie et notamment l’alimentation jouent un rôle prépondérant dans l’apparition de la MASLD. Dans une étude récemment publiée dans la revue BMC Public Health, des chercheurs ont rappelé que la consommation de boissons sucrées, dont les sodas font partie, pourrait augmenter le risque de MASLD en induisant une résistance à l’insuline et une inflammation du foie. Pour leur étude, ils ont souhaité se pencher sur le cas des boissons gazeuses diététiques. Bien que les sodas light vantent souvent des allégations telles que « zéro sucre » et « zéro calorie », ils ne sont pas considérés comme des boissons saines par les experts. Et ce n’est pas à tort, grâce à leur étude, ils ont pu suggérer qu’une consommation importante de sodas diététiques augmenterait le risque de MASL.

Des sodas diététiques mais pas pour autant bons pour la santé

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé les données de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES). L’équipe a examiné les informations sur un total de 2 378 participants. L'évaluation finale de l'étude a classé 1 089 personnes avec MASLD et 1 289 sans MASLD. Résultat : les hommes représentaient 54,6 % du groupe MASLD, et la consommation de boissons gazeuses diététiques du groupe MASLD était considérablement plus élevée que la consommation déclarée des homologues non-MASLD.

Les données de consommation de sodas light ayant été auto-déclarées par les patients, il est possible que cela ait mené à des biais dans des conclusions. De ce fait, d’autres recherches seront nécessaires comme l’ont déclaré les chercheurs.